Bonus 2017: pas de plafond pour les voitures électriques
Il n’y aura finalement pas de plafond pour le bonus à l’achat d’un véhicule électrique. C’est l’occasion pour nous de revenir sur l’utilité de cette mesure.
Une pratique anti-concurrentielle
En septembre, la proposition pour le budget 2017 laissait sous entendre que les véhicules électriques de plus de 40 000 € ne serait plus éligibles au bonus écologique.
Cette mesure excluait donc Tesla et certaines finitions de la BMW i3 et des Volkswagen du dispositif. Elle laissait surtout la voie ouverte au groupe Renault-Nissan avec la ZOE et la Leaf.
Pour éviter que ces marques ne saisissent la commission Européenne, la France est revenue sur cette mesure qui paraissait être particulièrement avantageuse pour le groupe Renault.
Même si certains restent sur un point de vue typiquement français, nous souhaitions opposer quelques arguments au “Quelqu’un qui paie 70 000€ pour une voiture électrique n’a pas besoin de 10 000€ d’aide”.
La ZOE et la Leaf, des véhicules urbains
La Renault ZOE et la Nissan Leaf restent de petits véhicules. Même si en milieu urbains ces véhicules se révèlent très pratiques, ils sont utilisés en remplacement d’une Clio par exemple.
L’autonomie de la Renault ZOE vient d’être revue à la hausse pour atteindre les 400 kilomètres, mais elle ne peut pas être utilisée pour de longs trajets. Elle vient donc souvent prendre la place de deuxième voiture, laissant la première place à un véhicule thermique.
La location de la batterie de la Renault ZOE peut également être un problème en soit. En effet, Renault refuse toujours de proposer l’achat de la batterie sur le marché français.
A 100€ par mois en moyenne, la batterie de votre batterie vous coûtera 12 000 € au bout de 10 ans. Ce qui nous donne une “petite” voiture à plus de 30 000 €.
Tesla, voiture haut de gamme
Les Tesla, que ce soit la Tesla Model S ou la Tesla Model X, sont des véhicules haut de gamme conçus pour concurrencer les Audi A5 et Q5 par exemple. Mais ce sont également des routières, avec plus de 400 km d’autonomie (NEDC). Elles viennent donc souvent prendre la place de voiture principale, ce qui implique des kilométrages plus importants.
D’un point de vue strictement écologique, le bonus écologique “dépensé” pour une Tesla permettra d’éviter pas mal de kilomètres en thermique.
Une mesure dégressive
Les 10 000 € de bonus écologiques sont les même quel que soit le prix de la voiture, pour une ZOE cela peut représenter 27% du prix de la voiture.
Pour une Tesla, cela représente au maximum un peu plus de 13% du prix de la voiture. (et au minimum 5%)
Plus votre voiture électrique coûte cher, plus le bonus est négligeable. Malgré tout, cela reste une motivation pour le passage à l’électrique.
Une mesure avant tout écologique
Il ne faut pas oublier le but premier de ce bonus/malus écologique : encourager la transition énergétique vers des véhicules plus propres en rendant les véhicules électriques compétitifs.
Un véhicule thermique en moins, c’est moins d’émissions, et une baisse du prix des véhicules électrique.
Il ne faut pas non plus cracher sur les modèles de luxe : de tous temps, les ménages les plus aisés on tiré vers le haut l’évolution technologique : la télévision, le réfrigérateur, la voiture, …
Comme l’a expliqué Elon Musk lors de la sortie de la P100D : Le prix des P100D permet à Tesla de diminuer à long terme le coût des batteries et des moteurs. C’est donc grâce aux ventes de Tesla aujourd’hui que vous pourrez acheter dans quelques années une voiture électrique moins chère qu’une voiture thermique. Merci aux avant-gardistes qui ont les moyens et qui achètent des Tesla !