La voiture autonome, qu’est ce que c’est?

La récente annonce de Tesla à propos de la voiture autonome est l’occasion de se pencher sur le sujet pour comprendre ce dont il s’agit !

Deux échelles

Avec le développement de la voiture autonome, les autorités ont décidé de créer des normes permettant de classer les voitures selon leur niveau d’autonomie.

Il existe bien sur 2 échelles, l’une américaine (de 0 à 4) et l’autre européenne (de 0 à 5).
Nous nous concentrerons sur la norme Européenne, car c’est la plus précise. Elle découpe le niveau 3 en 2 sous niveaux (3 et 4). Le découpage se fait sur le nombre de fonction primaire pris en charge par l’ordinateur de bord.

Voiture autonome de Niveau 0 : Le conducteur uniquement

Dans le niveau 0, le conducteur garde totalement le contrôle sur toutes les fonctions du véhicule : freins, accélération, direction.
L’ordinateur de bord ne peut pas prendre la main mais, si il existe, peut tout de même assister le conducteur via des alertes sonores lors du franchissement d’une ligne, ou grâce à une caméra de recul.

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Voiture autonome de Niveau 1 : Le conducteur assisté

Dans ce niveau, l’ordinateur de bord peut gérer la vitesse ou la direction. Le conducteur gardant la main sur l’autre fonction, et le contrôle total du véhicule.
Le régulateur de vitesse adaptatif est un bon exemple de conduite autonome de niveau 1. En fonction du véhicule qui précède votre voiture, l’ordinateur de bord peut décider de ralentir pour conserver les distances de sécurité.

Audi automative cruise control

Voiture autonome de Niveau 2 : Automatisation partielle, le conducteur superviseur.

A ce niveau, la voiture peut prendre le contrôle de la vitesse ET de la direction. On peut retenir comme exemple le park assist : l’ordinateur de bord se charge de conduire temporairement le véhicule, le conducteur ne faisant que superviser les opérations. Il se doit malgré tout d’être très attentif, et de reprendre le contrôle en cas de défaillance du système car sa responsabilité est toujours entièrement engagée.

L’Autopilot de Tesla est également concerné par ce niveau. Vous pouvez lire notre article au sujet de la version 8.0.
Tous les articles liés à l’Autopilot vous permettront de comprendre toutes la complexité du sujet. Même si la marque californienne est sans cesse critiquée, elle ne produit pour l’instant qu’un ordinateur de bord qui assiste le conducteur.

Autopilot

 

Voiture autonome de Niveau 3 : Automatisation conditionnée

Dans cette catégorie, le conducteur délègue totalement la conduite dans des situations pré-définies.
On peut imaginer lire rapidement ses messages, ou son journal en étant dans les bouchons du matin.
L’ordinateur de bord connait ses limites, et son “conducteur” doit malgré tout être capable de reprendre la main. Surtout lorsque le véhicule lui signale son incapacité à gérer la situation.
On peut citer la fonction “embouteillage” du XC90 Volvo qui se place dans cette catégorie.

 

Journal au volant

 

Voiture autonome de Niveau 4 : Plus de conducteur dans certaines situations

Plus besoin du conducteur ! Dans un contexte limité, et une situation pré-définie, la voiture est capable de se déplacer sans son propriétaire. On peut prendre l’exemple d’une voiture capable d’aller se garer d’un parking. Elle pourra également revenir chercher son conducteur le moment venu.

BMW serie 7 auto park

Voiture autonome de Niveau 5 : Plus de conducteur, la voiture totalement autonome

La voiture est capable de conduire dans toutes les situations.
Que vous soyez au volant ou non n’a aucune incidence. En effet, dans ce niveau l’ordinateur de bord prend le contrôle sur toutes les fonctions de la voiture.

Cela pouvait paraître futuriste il y a encore quelques années ! Mais les avancées récentes de la Google Car laissent à penser que la réglementation va bientôt devoir évoluer pour en tenir compte.

Récemment, c’est Tesla qui a dévoilé ses ambitions d’obtenir une voiture autonome de niveau 5 dans les 2 prochaines années. (voir aussi : l’article sur le système Tesla Autonome et la vidéo de la Model X autonome)

L’évolution de ces technologies dépendra de la vitesse à laquelle nous accepterons de les adopter.
Elon Musk a dernièrement incité les journalistes à réfléchir sur l’objectivité et l’impact des articles qui enterrent son système d’Autopilot.

L’une des plus grandes complexités à prévoir pour l’ordinateur de bord de niveau 5 sera certainement de devoir tenir compte des réactions des humains qui seront encore au volant.

 

Google Car